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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 21:34

"Dieu, je suis né dans le péché," chantait le jeune Chellappa. "Mes actions sont celles d’un pêcheur. Avec ma bouche je pèche. Avec mes yeux je pèche. Mon estomac me mousse à pécher.....Seigneur, je ne sais pas comment je peux m’échapper du péché. Viens, toi-même, et libère moi de l’esclavage au péché."

Chellappa récitait fidèlement ses mantras tous les matins. C’était dans les traditions de la famille. Son grand-père était gourou et sa famille appartenait à l’ordre des prêtres ou "Brahmin" ; la caste la plus élevée en Inde. Mais, la deuxième Guerre Mondiale avait durement frappé l’Inde. La nourriture était rare, le jeune Chellappa travaillait donc au temple en échange d’un repas et d’un enseignement.

Il essayait de suivre les règles du temple aussi parfaitement que possible mais souvent, lorsqu’il avait un moment de tranquillité pour réfléchir, une question le tracassait: "Où ira mon âme quand je mourrai ?"

La mort de son grand-père secoua le garçon alors âgé de dix ans. Ne trouvant aucune consolation dans l’incertitude avec laquelle les gourous et les prêtres expliquaient la destination finale de l’âme, Chellappa se plongea dans ses études. Il voulait des réponses et commença à apprendre le "Sanscrit" afin de pouvoir lire les livres sacrés.

"Swami, lorsque je meurs, où va mon âme ?" demanda-t-il un jour en classe.
Agacé par cette curiosité importune, le professeur de Chellappa lui dit d’aller lire le "Rig Veda", le texte Sanscrit le plus ancien, considéré comme le livre Hindou le plus sacré.

Même dans le premier chapitre, Chellappa rencontra des enseignements qui le rendaient perplexe. Les dieux étaient tous des puissances naturelles, y compris le feu, l’air, la pluie et la rosée ; très différents des "Brahma", "Vishnu" et "Shiva" à qui ses mentors Hindous rendaient un culte comme les dieux les plus élevés.

"Maître, demanda-t-il, si le "Rig Veda" est le livre le plus sacré, ne ferais- je pas mieux d’adorer "Varuna" (la pluie) et "Agni" (le feu) au lieu de "Vishnu" et "Brahma" ?"

Son maître l’ignora. On laissa Chellappa trouver lui-même des réponses.

Il lut un jour : « Tous ceux qui adorent des dieux et leurs images iront dans un lieu sombre. » Chellappa en eut l’esprit profondément troublé. Si cela est vrai, pensa-t-il, ne devrions-nous pas plutôt fermer le temple ? Il chercha dans les « Veda » différents (« Rig », « Yazu », « Sama », et « Athara Veda »), aussi bien que dans le « Upanished » (commentaires, l’Agames (lois) et Arinikas (philosophies). Un jour, il tomba sur le Dieu « Prajapati », connu aussi comme « Dieu du peuple » ou « Purusha » « le grand homme ».

Chellappa lut que l’offrande de « Prajapti » enlevait la culpabilité de toute la race humaine. Il ne connaissait pas ce Dieu mais l’écriture expliquait que quand « Prajapati » rendra visite au monde sous forme de « Purusha », il aura dix caractéristiques distinctes : il sera un homme sans péché ; séparé de sa famille ; sa propre nation le rejettera ; une plante à épines lui sera placée sur la tête; il sera lié à un arbre qui ressemble à une lance à trois pointes ; du sang lui coulera du corps ; il mourra, mais ses os ne seront pas brisés ; il reviendra à la vie ; il offrira sa chair aux fils de dieu et toutes les formes de l’humanité feront partie son corps.

Chellappa ne connaissait aucun dieu dans le temple qui correspondait à cette description.

A partir de ce moment, les prêtres en ont eu assez des questions de Chellapa et ils exclurent le jeune de 22 ans du temple.

Déçu et désabusé, il adhéra à un groupe d’athées. Bientôt, sa vie changea dans le mauvais sens. Il commença à jouer, ses dettes augmentèrent et finalement il se retrouva devant la justice. De plus, on diagnostiqua chez lui une tuberculose. Du fait que Chellappa navait pas d’argent pour les soins, la mort n’était qu’une question de temps.

Un jour, lors de son retour chez lui après son travail, dans une gare ferroviaire, il pensa :

« Pourquoi attendre que la pauvreté et la maladie m’emportent ? » Il décida de sauter du train. Chellappa alla jusqu’à la portière du wagon, se tint sur le marchepied et regarda dehors. Il ne lui restait qu’un petit pas à franchir lorsqu’il entendit :

« Quiconque garde ses méfaits secrets n’a aucune réussite ; quiconque reconnaît ses fautes et les avoue, trouve la miséricorde de Dieu. »

Les paroles étaient fortes et claires et elles résonnèrent dans son cœur.

Pendant toutes ses années d’études, il n’avait jamais entendu quelque chose de pareil. La curiosité l’emporta. Impatient d’en découvrir davantage, il descendit du train à la gare suivante et retourna à pied là où il avait entendu ces paroles pour la première fois. Chellappa ne pouvait pas résister au sentiment qu’il y avait forcément quelque chose de plus grand que le hasard qui l’avait empêché de faire ce dernier pas.

Une grande foule était assemblée sur le lieu. C’étaient des Chrétiens, un groupe de gens avec qui les « Brahmins » n’avaient aucun rapport.

Chellappa se tenait sous un arbre à distance, en écoutant la voix qui retentissait du haut-parleur. C’était la même voix qu’il avait entendue dans le train.

L’homme racontait l’histoire d’un Dieu qui avait tout créé mais qui n’est pas resté comme Dieu. Il est devenu homme et a vécu une vie simple. Bien qu’il ne fît aucune iniquité et aida beaucoup de gens, son propre peuple le rejeta. Il a été arrêté et traîné devant un tribunal et les juges ne connaissaient aucun pardon. Le Dieu fut fouetté, ridiculisé et on lui cracha dessus. Mais il ne se plaignit pas. Une couronne d’épines lui a été placée sur sa tête et il fut attaché sur une croix avec des clous plantés dans ses poignets et dans ses pieds. Il mourrût après une longue agonieet fut placé dans un tombeau.

Chellappa était fasciné. Des souvenirs du dieu « Prajapati » revinrent. Était-ce possible que Jésus Christ était la réponse ? Qu’il était « Prajapati »... « Perusha » ?

Lorsque l’orateur demanda enfin si quelqu’un voulait accepter Jésus, Chellappa courut à l’estrade.

« Moi ! Moi ! » cria-il, complètement paniqué. Il pensait qu’il y avait un seul Jésus à donner, et que s’il n’y arrivait pas le premier, tout serait perdu.

Mais c’est La Vérité qui l’a sauvé. Chellappa avait enfin trouvé son « Prajapati ». Il avait trouvé la puissance pour être changé.

La tuberculose de Chellappa a été guérie lentement mais sûrement et il est sorti de son endettement en travaillant.

Quatorze ans plus tard, il commença son ministère d’évangéliste auprès des Indous et des Tamils.

Des millions ont été touchés par son enseignement qui associe sa connaissance des livres sacrés Hindous avec la vérité biblique.

Toujours, lorsqu’il partage sa foi, Sadu Chellapa porte fièrement les couleurs orange-jaune de sa caste de « Brahmin ».

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